Les fondations de la maison
Première étape des fondations : le terrassement (si vous avez manqué cette étape inoubliable, cliquez ici pour afficher la page)
Nous avions prévu, au départ, et après de longues discussions et comparaisons des différentes options, de faire un vide ventilé sous la maison. Ensuite, sur le conseil de
plusieurs personnes, nous avons rêvé d'une cave sous une partie de la maison. Enfin, ça, c'était jusqu'à ce qu'on commence à creuser ! Notre terrain naturel est argileux (mais sympa
l'argile, il est assez perméable et limoneux mais ça reste trop malléable) et recouvert d'une terre de remblais (rien à redire, c'est une bonne terre mais elle n'a pas la même densité que
l'argile.
Bref, sur un sol inégal, la solution pour pallier aux risques du terrain est un radier. Une bonne grosse dalle de 25 cm avec une double armature métallique, posée sur un stabilisé et un
empierrement. Le tout, c'est qu'avec la pente du terrain, pour atteindre un niveau plat où couler cette dalle, il faut descendre d'un bon mètre cinquante.
Pas d'autre choix que de faire un radier + un vide-ventilé. (il y aurait aussi la possibilité de creuser des caves sous toute la maison, mais ça, c'est le budget qui l'interdit. Entre les terres
supplémentaires à évacuer, les blocs, le mortier et la main d'oeuvre, ça exploserait l'enveloppe)
Revenons un poil en arrière...
Voici donc le trou, et la pose du géotextile.
Et voici le premier camion pour empierrer tout ça...
En vidant le container, le camion est monté en wheeling ! Autant vous dire qu'ils ont un peu stressé, en voyant ça.
L'empierrement est terminé, c'est tout beau, tout propre !
Un détail tout de même...
Avant de passer au stabilisé, il reste une étape : poser la boucle de terre.
On aurait pu la poser avant de mettre le géotextile et l'empierrement, mais dans ce cas, le bulldozer serait passé plusieurs fois dessus et aurait risqué de l'abîmer.
Le petit jeu est donc de soulever le géotextile pour faire passer ce câble de cuivre à la main par dessous, en contact avec la terre.
Voilà, il ne reste plus qu'à coffrer avant d'étendre les tonnes de stabilisé et couler le béton.
Mardi 29 janvier
coffrage et visite de Bruno (notre architecte) sur le chantier.
Le tas de blocs va servir à renforcer le coffrage.
Le camion de stabilisé devait arriver "à la première heure", il apparaît enfin aux alentours de 12h30.
C'est le moment d'en mettre un coup !
Pendant que Loulou, Alex et Seb (qui profite d'un congé pour nous donner un petit coup de main) desendent les 14 tonnes de stabilisé à la brouette, Pierre
damme et ajuste minutieusement tout cela...
La moitié de la journée à genoux plié en deux, c'est plus que du dévouement familial...
à la moitié, les hommes ont droit à trois minutes de pause (pas plus, il faut rattraper le temps perdu ce matin !)
Pierre, patiemment, continue à tasser, dammer, lisser le stabilisé (et dire que demain, tout le monde marchera dessus !)
Il ne reste plus grand chose de l'énorme tas (2 camions, 14 tonnes, une montagne) de stabilisé...
Loulou continue à pelleter brouetter pendant qu'Alex s'attèle à la charpente du garage avec Michel.
Terminé ! Voici la chambre de visite pour les évacuations d'eaux usées vers la station d'épuration.
Sur les côtés, on voit bien les renforts du coffrage, en bois et avec les blocs de béton qui font contrepoids.
Petite touche finale : il restait un peu de stabilisé en trop. Il a été étalé sur la zone de notre future cour, où les camions déchargent la marchandise.
Demain matin, c'est le tour de la pose des paillasses, qui attendent déjà, toutes sages à côté de la dalle...
En avant plan, les linteaux qui permettront un passage entre les différentes parties des vides ventilés.
Ouf ! Bonne nuit ! (Alex dort déjà depuis des heures, lui... ;o) )
mercredi 30/01
Météo : dégueu ! La journée commence par un petit crachin et continue avec de belles draches... d'ailleurs, ça se voit sur les photos, il fait bien sombre..
Nos courageux sont quand même motivés !
Sur le stabilisé, ils posent le "diba", pour étanchéïfier la dalle. Les chevauchements sont importants (on voit les larges bandes blanches), au moins, rien ne passera !
Pierre commence à placer les briques sur lesquelles la première paillaisse de 8mm sera posée.
Les paillasses sont posées (2 paillasses de 8mm maintenues à distance l'une de l'autre par une épaisseur de brique) et ligaturées avec un petit chevauchement.
Il y a une découpe pour la chambre de visite.
Les deux pieds dans le béton et le rateau à la main, difficile de faire des photos !
Petite (micro) pause entre les deux camions, le temps d'un cliché.
Pour économiser la location d'une pompe (entre 3 et 400 € HT), les hommes ont prévu de tirer le béton à la main et le tuyau ne va pas bien loin...
A voir l'état dans lequel Alex est rentré, c'est visiblement très, très physique !
Le camion est parti, Pierre a presque terminé de lisser la dalle. Vu l'exercice que cela représente, on espère que son infirmière de petite femme lui fera un bon massage ce soir !
Demain, grasse matinée jusque 8h00 pour les hommes ! (on ne vous avait pas dit que leurs journées commencent chaque jour avant l'aube sur le chantier, ce qui implique un réveil avant 6h00 la
plupart du temps ?)
Vendredi... Voici la dalle, bien trempée. La livraison des palettes de blocs se fait directement sur la dalle. C'est tout juste, la grue du camion passe
sous le câble électrique.
Pour la nuit, les blocs sont emballés histoire de les protéger de la pluie. On ne maçonne pas avec des blocs mouillés et il n'y a pas de sèche cheveux sur place.
Samedi :
il fait bien froid, mais sec et bleu. Question de prudence et de bon sens, nous avons investit dans une bouteille d'antigel pour le mortier (9,00 € pour éviter de devoir tout recommencer,
c'est un bon placement)
Pour gagner un maximum de temps, les blocs sont déjà posés sur le mur. Il "suffit" après, de poser le mortier, bien ajuster (au niveau, en suivant le fil) et rejointoyer les blocs.
Samedi fin de journée : Les murs Nord et Ouest du
vide ventilé sont terminés ! Les hommes ont fameusement bossé
!
Jeudi matin :
Après quelques belles draches, on reprend de plus belle ! Et ça dépote ! Ci-dessous, Loulou et Pierre à l'oeuvre, le mur monte et la palette de blocs diminue... (enfin, ils font quand même
quelques pauses pour jouer aux dominos avec les blocs de 30 Kgs, il faut bien s'amuser !)
Les trous dans le bas du mur sont pour les impétrants (arrivée électricité, téléphone, TV,...) vue côté pile et côté face !
la chambre de visite des
évacuations (avec un plan incliné maçonné au stabilisé pour éviter que l'eau y stagne)
Par définition, un vide ventilé doit être... ventilé !
Voici une des aérations du vide ventilé.
Fin de la journée, le mur côté chemin est terminé et il ne reste plus qu'une rangée pour terminer le mur côté Sud. On a laissé un "V" pour garder un accès avec la rampe et pouvoir continuer à voyager avec les brouettes.
En arrière-plan, on aperçoit la magnifique nouvelle barrière de nos voisins, qui ont décidé de marquer leur territoire pour interdire aux camions toute manoeuvre sur le petit triangle devant leur entrée (déjà grillagée, avec une sonnette qui ne fonctionne pas, très pratique quand on ne veut pas de visites !).
Heureusement, les autres voisins sont vraiment adorables !
Vendredi : second jour de beau temps, c'est wonderland ! (enfin, vu de mon bureau climatisé... mais j'ai cru comprendre que c'était vraiment plus agréable de maçonner par ce temps que sous le crachin du début de semaine... n'est-ce pas Loulou ? )
Loulou joue encore aux dominos, avant de finir son mur. Il laisse un demi-bloc de chaque côté de l'ouverture pour poser le linteau. Les pans extérieurs des premiers murs sont déjà cimentés.
Le moment historique : Loulou pose le DERNIER BLOC du vide ventilé, qui rebouche le "V" qui permettait de laisser passer la rampe et descendre les brouettes...
Ah oui, devant, on voit la tranchée qui reliera le garage à la maison pour l'électricité, l'eau et les évacuations...
Pour que ce soit bien lisse, après avoir rejointoyé, Alex gratte les joints pour éliminer les surplus.
Une fois rejointoyés et grattés, les murs sont cimentés.
Sur la gauche, on voit l'une des évacuations du vide ventilé et sur la droite, les tubes pour les impétrants.
les linteaux sont placés !
Avant d'attaquer le goudron pour étanchéifier les murs qui seront enterrées, deux petits trucs de pros (merci Pierre !)
1° un petit bricolage maison : clouer une brosse sur un manche pour éviter de se casser le dos.
2° Le matin, quand il a gelé, commencer par chauffer le goudron (nous avons un zibro et un poêle au gaz sur le chantier, le grand luxe!)
Alex a finalement opté pour l'option casse-dos, qui permet de donner plus de force en appuyant sur le mur.
Une fois les murs étanchéifiés, il faut poser les drains... une couche de gravier, ensuite un géotextile (une sorte de feutre) dans lequel le drain est emballé entouré de graviers. Sur la partie en façade Sud, où il y aura une cour, on recouvre le gravier de sable, qui se tasse mieux et coûte moins cher, avant de remettre une couche de graviers. Contre le mur, on place un plastique de protection (platon) avant de commencer à remplir la fosse.
Place aux hourdis !
Avant l'arrivée du camion, on pose un plastique qui coupe l'humidité ascendante qui pourrait encore remonter malgré toutes les autres précautions déjà prises... dans cette maison, l'eau ne passera que dans les canalisations, c'est certain !
Sur le plastique, on pose deux barres de fer qui serviront d'une part à uniformiser et répartir la charge des hourdis sur le mur et d'autre part à maintenir un certain écart entre le hourdi et le mur, pour que le mortier ne s'écrase pas complètement.
Pour les hourdis, l'idéal est d'être à 4 : deux hommes sur le camion pour mettre les crochets et deux autres à la réception, pour poser le mortier et ajuster la position des hourdis sur les murs.
Alex et Gilles sur le camion, Pierre et Henri à la réception. Mettre le mortier, guider 2 hourdis à la fois et les ajuster avant que les suivants arrivent, il faut garder le rythme !
Chaque hourdi a une place précise déterminée sur un plan et il n'est pas question d'en échanger deux, même s'ils se ressemblent en tout point. C'est précis ces choses-là !
Petite vue du camion qui est arrivé jusqu'à notre terrain malgré le chemin de terre...
Ci-dessous, l'entrée du vide ventilé. Les tuyaux d'évacuation et liaisons avec les impétrants se feront sur la droite, dans un caisson, et une trappe d'accès nous évitera de mauvaises blagues...
Un joint de mortier est déjà fait entre les hourdis. Demain, on fait le coffrage de tout cela et lundi, on attaque le béton de la dalle de compression. La tranchée "côté cour" est déjà rebouchée ! On peut accéder au presque niveau zéro de la maison sans faire de saut !
Le vide ventilé, couvert et déjà brossé après le rejointoyage des angles entre murs et plafond.
Woah ! Ce soir, on voit la place...
Dernière étape : la chape de compression. Nous avons bien tenté d'y échapper mais il semble que même avec un bâtiment ultra-léger comme le nôtre, cela ait une certaine utilité...
Ci-dessous, le coffrage intérieur pour la trappe d'accès au vide-ventilé et à droite, le coffrage extérieur de la dalle. Dans le coin tout à fait à droite, on voit la rampe pour amener le béton à la brouette...
9 tonnes de mélange...
Le camion, prévu "à la première heure" est arrivé après 10h30, de quoi ravir les hommes qui se lèvent avant 6h00 du matin pour être sur le chantier avant 7h30 !
La nouvelle barrière des voisins rend désormais impossible les manoeuvres d'un camion-béton, nous avons donc opté pour le mélange sec, à préparer dans la bétonnière, une brouette à la fois. (bah, de toute façon, c'est moins cher que le béton que l'on coule directement sur place...)
Ici, une première couche, pour bien remplir tous les joints entre les hourdis et sur les côtés.
Ensuite, Alex et Pierre posent et ligaturent les paillaisses.
Pierre lisse et met à niveau le béton au fur et à mesure que les brouettes arrivent... par 3°C au soleil, ça donne chaud, le béton !
Et voici la dalle terminée ! Dans les prochains jours, on termine le drainage et on rebouche les tranchées...